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ADOPTÉE PAR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION LE 17 DÉCEMBRE 2024

1. MISE EN CONTEXTE

En tant qu’organisme autochtone à but non lucratif, KWE! À la rencontre des peuples autochtones a pour objectifs de :

  • Promouvoir la diffusion et la reconnaissance des cultures des Premières Nations et des Inuits au Québec par l'organisation et la production de différentes activités publiques, dont l’événement KWE! À la rencontre des peuples autochtones;
  • Organiser et promouvoir des événements publics gratuits afin de célébrer les cultures, les traditions et la vie contemporaine des Premières Nations et des Inuits;
  • Promouvoir les savoirs traditionnels ainsi que les enjeux qui touchent les peuples autochtones;
  • Sensibiliser les publics et les organismes aux besoins et aux réalités des Premières Nations et des Inuits;
  • Faire rayonner les talents artistiques des membres des Premières Nations et des Inuits;
  • Produire de façon professionnelle des spectacles et des prestations artistiques des Premières Nations et des Inuits au Québec.

Dans le contexte de ses objectifs, l’organisme KWE est conscient de son empreinte environnementale à titre d’organisateur d’événements. Il entreprend conséquemment des actions écoresponsables depuis 2022 notamment par le biais de l’accompagnement du Conseil québécois des événements écoresponsables (CQEER).

KWE s’engage dans une démarche plus structurée pour améliorer ses pratiques. Par l’entremise de cette démarche d’écoresponsabilité, KWE souhaite poursuivre le développement de ses objectifs tout en respectant l’environnement, ainsi qu’en sensibilisant le public à travers ses actions et la programmation de ses activités, particulièrement lors de notre événement phare, le festival KWE et le Grand spectacle de KWE tenus annuellement.

2. DÉFINITION

Dans le cadre de la présente politique, l’écoresponsabilité est le fait d’adopter des comportements et de mettre en oeuvre des actions qui ont des retombées environnementales et sociales positives. Il s’agit d’être responsable et d’agir en faveur d’un environnement de qualité et d’une plus grande équité sociale.

Voir Annexe 1 : Certains concepts clés sont définis pour assurer une compréhension de la politique.

3. PRINCIPES

3.1 L’éthique

KWE a une responsabilité de limiter les impacts négatifs de ses activités tout en optimisant les retombées positives.

3.2 La reconnaissance du territoire

Les activités de KWE se déroulent sur des territoires ancestraux de Premières Nations, à l’égard desquels nous avons des responsabilités de protection et de préservation.

3.3 L’accessibilité universelle

KWE souhaite poursuivre ses objectifs en veillant à rejoindre un public diversifié et en atténuant au meilleur de sa capacité les entraves à la participation de tous les publics. Il souhaite de plus assurer le développement des compétences et des connaissances en matière d’accessibilité et d’adaptation des lieux et de ses activités avec l’accompagnement de RP03 et de Kéroul. KWE a adopté une politique sur l’accessibilité universelle et dispose de la certification Kéroul.

4. PORTÉE

4.1 Cette politique s'applique à l’ensemble des activités de l’organisation :

  • L’administration;
  • La production;
  • La programmation;
  • Les communications;
  • Les partenariats;
  • L’accueil.

4.2 Les personnes assujetties à cette politique sont :

  • Les membres du conseil d’administration ;
  • Les ressources humaines embauchées par KWE ;
  • Les bénévoles.
5. ORIENTATIONS

5.1 Orientation 1 : Organiser des activités respectueuses du territoire et soucieuses des ressources.

  • Promouvoir une utilisation sensible et réfléchie des ressources ;
  • Réaliser des achats responsables qui contribuent à l’économie locale ;
  • Encourager les modes de déplacement actifs et considérer l’empreinte carbone ;
  • Collaborer avec les parties prenantes pour améliorer l’empreinte environnementale et sociale de KWE.

5.2 Orientation 2 : Optimiser la mobilité des oeuvres et des personnes (voyage de repérage, diffusion, tournée, participation aux activités de KWE) afin d’en réduire l’empreinte carbone.

  • Optimiser les déplacements et les compenser ;
  • Évaluer l’utilisation des ressources dans les processus créatifs ;
  • Compenser l’empreinte carbone de manière croissante ;
  • Sensibiliser les artistes et leurs équipes à une pratique de création plus soucieuse de l’environnement.

5.3 Orientation 3 : Développer des pratiques artistiques solidaires en favorisant l’accessibilité, l’équité, la diversité et l’inclusion.

  • Réduire les entraves à la participation à nos activités ;
  • Continuer les efforts en matière d’équité, de diversité et d’inclusion et contribuer au bien-être de nos ressources humaines, des artistes et des artisans à travers l’ensemble de nos activités.

5.4 Orientation transversale : Sensibiliser et promouvoir les meilleures pratiques sociales et environnementales auprès de l’ensemble des parties prenantes, incluant les participants.es à nos activités.

Cette orientation transversale se traduit dans l’ensemble des orientations précédentes. KWE est soucieux d’être un vecteur de bonnes pratiques dans la communauté artistique ; le partage et la sensibilisation font ainsi partie intrinsèque de sa démarche d’écoresponsabilité. L’objectif est de mobiliser l’ensemble des parties concernées afin qu’elles considèrent davantage leurs impacts sur les plans environnemental, social et économique.

6. RÉVISION

La présente politique fera l’objet d’une révision du conseil d’administration, à chaque deux ans à partir de sa pour sa date d’adoption pour s’assurer que les modalités qu’elle contient sont toujours d’actualité et conviennent encore aux opérations de KWE.

ANNEXE 1 : DÉFINITIONS ET RÉFÉRENCES

L’approvisionnement durable et responsable vise l’intégration de considérations environnementales et sociales aux processus d’approvisionnement d’une organisation. D’une part, il est durable, donc il permet la pérennité des opérations d’une organisation, de l’environnement et des sphères sociales et économiques. D’autre part, il est responsable, c’est-à-dire qu’il limite les effets négatifs sur l’environnement et sur le bien-être. Les lignes directrices de l’approvisionnement durable et responsable incluent notamment l’achat local. Il suppose une bonne connaissance de la chaîne d’approvisionnement, de l’empreinte environnementale des produits choisis et de l’engagement écoresponsable des fournisseurs.

Un bilan carbone est un inventaire des émissions de gaz à effet de serre générées par une activité ou par l’ensemble des activités d’une organisation. Il consiste à mesurer l’empreinte environnementale de la consommation de ressources, de la gestion des matières résiduelles, des transports et de toutes autres actions avec une unité de mesure commune, soit une quantité d’émissions de CO2 équivalent2. Pour chacune des actions prise en compte dans le bilan, un facteur d’équivalence est utilisé pour représenter son empreinte carbone. L’empreinte carbone d’une organisation est donc la somme de son empreinte environnementale exprimée en émissions de CO2 équivalent.

La carboneutralité est atteinte lorsque le bilan des émissions générées et des émissions compensées est de zéro. Si une organisation ou un événement est carboneutre, c’est que les émissions compilées dans le bilan carbone ont été compensées en totalité via des projets de compensation reconnus.

Le cycle de vie des appareils est la somme de toutes les phases qu’il traverse depuis sa fabrication jusqu’à son retrait du marché. Dans le cas des appareils électroniques, les étapes considérées incluent l’extraction des matières premières, leur conception et leur fabrication, leur transport, leur distribution, leur utilisation et leur gestion en fin de vie incluant la valorisation, le recyclage et l’enfouissement. Pour mesurer l’empreinte environnementale d’un appareil, l’ensemble de ces phases sont considérées.

L’écoconception est le fait d’introduire des considérations environnementales au processus de création et de conception artistique. Il s’agit de repenser les oeuvres afin d’en limiter l’empreinte environnementale à chaque étape du cycle de vie, notamment en choisissant des matériaux plus écologiques (usagés, certifiés, sans produits toxiques, etc.), en évitant le gaspillage de ressources et en évitant l’enfouissement à la fin de vie utile.

La mutualisation est le partage ou la mise en commun de ressources matérielles ou humaines, d’espaces, d’équipements ou de connaissances entre des personnes ou des organisations qui en tirent chacune des avantages.

Le numérique responsable est le concept mis de l’avant dans la présente politique. L’approche de numérique responsable propose de mettre de l’avant un ensemble de moyens permettant de réduire l’empreinte sociale, environnementale et économique du numérique. Cette démarche ne s’oppose pas à la sobriété numérique, concept à la mode, qui consiste à remplacer notre utilisation instinctive du numérique par une approche plus consciente et réfléchie. Toutefois, la présente politique choisit de mettre l’emphase sur le concept de numérique responsable puisqu’il encourage à notre avis une approche plus positive de la problématique.

Les pratiques solidaires dans les arts sont des actions concrètes mises en oeuvre par des institutions culturelles pour niveler les inégalités sociales et économiques. Elles peuvent consister en des mesures d’accès à l’offre artistique autant qu’à l’inclusion au niveau institutionnel (accès à l'emploi, amélioration des conditions de travail, rémunération, etc.).

Le principe des 3 RV, des 4RV ou des 4RV-E suppose une hiérarchisation de la gestion des ressources. Il suggère de privilégier la réduction à la source (R), le réemploi (R) et le recyclage (R), puis la valorisation (V) avant de se départir des matières en fin de vie (E - élimination).

Dans certains cas, un quatrième « R » est ajouté pour faire référence à la récupération des matières, étape intermédiaire requise pour assurer le recyclage. L’objectif global de ce principe est d'utiliser moins de ressources et d’énergie et de réduire l’empreinte environnementale liée à notre consommation.

Réduction à la source (R)

Façon de prévenir ou de limiter la quantité de résidus générés lors des étapes de conception, de fabrication, de distribution et d’utilisation d’un produit ou d’un service.

Réemploi et Recyclage (R) + (R)

Inclut le partage ou la mise en commun de ressources matérielles ou humaines, d’espaces, d’équipements ou de connaissances entre des personnes ou des organisations qui en tirent chacune des avantages.

Inclut aussi le tri des matières (papier, plastique, verre, appareils électroniques, piles, etc.) pour éviter autant que possible la quantité envoyée à l’enfouissement à la fin de leur vie utile.

Valorisation (V)

Se réfère à toute opération visant le réemploi, le recyclage, le compostage, la biométhanisation ou la valorisation des matières résiduelles pour en faire des produits ou composés utiles, incluant de l’énergie. La valorisation s’oppose à l’élimination et permet de donner une deuxième vie aux matières.

ANNEXE 2 : RESSOURCES